Le mardi 11 février marquait le début de l’exposition photo Le monde de l’insuffisance rénale sur le site de Joseph Bracops, avant qu’elle ne poursuive son itinérance à travers les trois sites aigus de HIS. Cette exposition, signée Soumiya Mommen, photographe et patiente en hémodialyse, met en lumière le quotidien des patients souffrant d’insuffisance rénale ainsi que leur relation avec le personnel soignant.
Pour ce premier jour, Soumiya Mommen était sur place afin de superviser l’installation de son exposition, et également pour tenir un stand de sensibilisation avec son asbl Guerrière en pyjama. À ses côtés, le Dr Mark Libertalis, chef du service de néphrologie - dialyse de HIS, qui la connaît depuis près de 20 ans et a suivi son parcours médical. Ensemble, ils ont partagé avec nous leur vision de cette exposition et son impact pour les patients et les soignants.
Une relation de longue date entre une patiente et son médecin
Soumiya Mommen et le Dr Libertalis ne se rencontrent pas pour la première fois sur le site de Joseph Bracops. Leur histoire commune remonte à plusieurs années :
"Je l'ai connue alors qu’elle était en dialyse péritonéale."
"C’était un bon médecin", confie Soumiya. "Un médecin à l’écoute, et dans ce genre de parcours, c’est ce qui fait toute la différence."
C’est aussi ce lien qui a amené l’exposition à HIS : "Je savais que le Dr Libertalis travaillait ici, alors j’ai pris contact avec une amie (Dr Fatima Eabdellatin, urgentiste) pour proposer ce projet", explique-t-elle.
L’importance de l’art pour les patients dialysés
L’exposition Le monde de l’insuffisance rénale est bien plus qu’un simple projet artistique. Elle est une fenêtre ouverte sur une réalité souvent méconnue. Pour le Dr Libertalis, l’impact psychologique de la maladie est considérable :
"La dialyse, c’est une dépendance qui pèse sur le moral des patient·e·s. Certes, elle soulage les symptômes physiques, mais elle impose aussi un rythme, une contrainte quotidienne. Chacun·e vit cela de manière très intérieure."
Dans ce contexte, l’art a un rôle essentiel à jouer.
"Le fait de voir d’autres patient·e·s partager la même expérience, de se reconnaître dans ces portraits, c’est précieux", poursuit-il. "Cela permet de créer du lien, de briser la solitude qui accompagne souvent cette maladie."
Soumiya abonde dans ce sens :
"L’objectif est de montrer que l’insuffisance rénale ne définit pas une personne. Derrière chaque cliché, il y a des histoires de courage, de résilience et d’espoir. C’est aussi une manière d’honorer les soignants qui nous accompagnent au quotidien."
Une exposition itinérante pour toucher un large public
Après son passage à Joseph Bracops, l’exposition poursuivra son parcours sur nos sites, permettant à un maximum de patients, de visiteurs et de soignants de découvrir ces témoignages en images.
"Je suis ravi d’accueillir Soumiya sur nos sites", conclut le Dr Libertalis. "Son projet va permettre aux patient·e·s de se sentir moins seul·e·s, de mieux comprendre leur propre parcours et d’avoir un espace où ils peuvent s’identifier et se reconnaître."
À travers cette exposition, HIS met en avant une initiative humaine et artistique qui éclaire le quotidien des patients dialysés et valorise le travail des soignants. Un bel exemple de la manière dont l’art peut être un vecteur de dialogue et de sensibilisation au sein du milieu hospitalier.




