Novembre, le mois de la sensibilisation aux cancers masculins

Publié le Mercredi 13 novembre 2024

Cancers masculins : briser le tabou pour sauver des vies

En ce mois de novembre, mois de sensibilisation aux cancers masculins, nous avons rencontré le Dr Ziad El Ali, oncologue médical et coordinateur du programme des soins oncologiques aux Hôpitaux Iris Sud. Son expertise et son engagement nous rappellent l'importance de dépasser les tabous et d’encourager les hommes à prendre soin de leur santé. Les cancers masculins, tels que ceux de la prostate, des testicules et de la vessie, sont des sujets souvent difficiles à aborder, mais ils méritent toute notre attention.

Pourquoi le tabou persiste-t-il ?

Les cancers masculins, notamment ceux de la prostate, des testicules, et de la vessie, sont souvent entourés d’un certain malaise. La société a longtemps véhiculé une image de l'homme comme fort et résistant, créant un silence pesant autour de la santé masculine. La peur de perdre sa masculinité, le désir de protéger ses proches, et la crainte de devenir un "fardeau" contribuent à cette réticence. En conséquence, beaucoup d'hommes évitent de parler de leurs symptômes, négligeant parfois leur santé, mentale et physique.

L'importance de la prévention et du dépistage

Pourtant, la prévention et le dépistage sont essentiels. Un diagnostic précoce permet souvent une prise en charge rapide, augmentant les chances de guérison et réduisant les traitements lourds. Le Dr El Ali souligne l’importance de sensibiliser les hommes afin qu’ils prennent soin de leur santé et dépassent ces réticences. "Prendre soin de soi, c’est avant tout une preuve de force," rappelle-t-il.

Le cancer de la prostate : le plus fréquent chez les hommes

Parmi les cancers masculins, le cancer de la prostate est le plus courant, avec environ 12 000 nouveaux cas chaque année en Belgique. Ce cancer est lié à l’âge, avec un risque accru dès 50 ans et un pic entre 65 et 70 ans. Le dépistage, incluant un dosage du PSA (protéine spécifique de la prostate) et un toucher rectal, est recommandé dès 50 ans, ou dès 40 ans pour les hommes ayant des antécédents familiaux.

Le dépistage précoce permet souvent d’éviter des traitements lourds, car certains cancers de la prostate sont peu agressifs et évoluent lentement. Dans de tels cas, une simple surveillance peut être suffisante. Il est essentiel d’informer les hommes sur cette distinction, pour les aider à comprendre que tous les cancers de la prostate ne nécessitent pas forcément un traitement immédiat.

Le cancer de la vessie 

Le cancer de la vessie touche également davantage les hommes, et son risque est amplifié par le tabagisme. Un signe d’alerte important est la présence de sang dans les urines, un symptôme qui doit pousser à consulter rapidement. Un diagnostic précoce permet une prise en charge efficace et un meilleur pronostic pour les patients.

Le cancer du testicule 

Bien que rare, le cancer du testicule touche majoritairement les jeunes adultes entre 20 et 35 ans. Souvent détecté grâce à des symptômes comme une douleur ou une masse au niveau du testicule, ce cancer se traite efficacement avec un taux de guérison supérieur à 90 %. Le dépistage précoce et la vigilance sont essentiels pour une prise en charge rapide et rassurante.

Une prise en charge pluridisciplinaire aux Hôpitaux Iris Sud

Aux Hôpitaux Iris Sud, une équipe pluridisciplinaire, incluant oncologues, urologues, radiologues, et psychologues, collabore étroitement avec la radiothérapie de l’Institut Bordet pour offrir aux patients des traitements adaptés et personnalisés. Chaque cas est discuté en réunion multidisciplinaire pour élaborer la meilleure approche, et des technologies innovantes, comme l’analyse génétique des tumeurs, permettent d’optimiser les soins.

Briser le silence, libérer la parole

Si le dépistage sauve des vies, la parole aussi. En parler, que ce soit avec un médecin ou en rejoignant des groupes de soutien, aide à alléger le poids du diagnostic. Aux Hôpitaux Iris Sud, nous offrons un soutien psychologique pour aider les hommes à affronter la maladie sans se sentir seuls ou incompris. Le Dr El Ali encourage également chacun à dépasser la stigmatisation : "Ce n’est pas une faiblesse de parler de sa santé, c’est une force qui peut inspirer d’autres hommes à faire de même."

La santé masculine, une responsabilité collective

En ce mois de novembre, levons ensemble le voile sur les cancers masculins. Encourager les hommes à parler de leur santé, à se faire dépister, et à consulter dès qu’un symptôme inquiétant apparaît est essentiel pour sauver des vies.

 

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