Découvrez l’interview du Dr Nicod, chirurgien orthopédique spécialiste de la main et du poignet aux Hôpitaux Iris Sud. Dans cette entrevue, il présente son parcours et nous plonge au cœur de sa spécialité, avec toutes ses spécificités.
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Pouvez-vous nous parler brièvement de votre parcours professionnel et de ce qui vous a amené aux Hôpitaux Iris Sud ?
Après avoir fait mes études de médecine à l’ULB, j'ai eu l'opportunité durant ma spécialisation d’orthopédie de me former dans des centres agréés « SOS Mains » à Namur, au Luxembourg et en Martinique. Après l’obtention de mon diplôme de chirurgien orthopédique, j'ai effectué un an de formation complémentaire à Bordeaux dans une clinique privée « SOS Mains ».
Le but de tous ces « voyages chirurgicaux » était d’approfondir mes compétences théoriques et pratiques, d'observer une grande variété de pathologies, ainsi que diverses méthodes de traitement, dans le but de fournir des soins de qualité à mes futurs patients.
Je suis ravi de démarrer ma carrière au sein des Hôpitaux Iris Sud car c’était mon choix de cœur pour de multiples raisons. En arrivant ici j’ai rejoint un groupe de collègues orthopédistes qui s’est construit une excellente réputation. Plusieurs amis font déjà partie du service. C’est important car une belle ambiance de travail est bénéfique pour les patients comme pour les soignants. De plus, intégrer une équipe de chirurgiens de la main avec une garde dédiée m’a fortement séduit.
Enfin, en tant que Bruxellois, travailler dans ma ville natale était un argument primordial.
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Pourquoi avoir choisi de vous spécialiser dans les traitements de la main et du poignet ?
Les mains et les poignets sont des parties du corps humain aussi utiles que complexes, que ce soit au niveau anatomique et biomécanique, et la chirurgie qui s’y rapporte est très minutieuse. Les pathologies qui s’y rapportent sont très variées et d’innombrables techniques chirurgicales différentes ont été développées pour les soigner. La chirurgie de la main est fortement orientée vers la gestion des tissus mous, mais il ne faut pas oublier l’aspect prothétique, arthroscopique et microchirurgical de cette belle spécialité. D’autre part, cette spécialité est en constante évolution. On est difficilement menacé·ee·s par la routine !
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Pouvez-vous nous parler de la complexité de la structure de la main et de son importance dans la vie quotidienne ?
La main permet l’accomplissement de tâches quotidiennes vitales comme se nourrir, mais également des tâches importantes dans notre société actuelle comme le travail, l’écriture, l’hygiène, etc… Notre rôle en tant que chirurgien est de maintenir ou rétablir cette fonction pour préserver l’autonomie du patient.
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Sur quels sites les patients peuvent-ils prendre rendez-vous pour une consultation ? Où ont lieu les opérations ?
J’ai la chance de consulter sur les 4 sites des Hôpitaux Iris Sud. En effet, il nous semble primordial d'offrir aux patients la possibilité de consulter à proximité de chez eux. Les opérations se déroulent au bloc opératoire du site Etterbeek-Ixelles.
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Quelles sont les pathologies auxquelles vous êtes le plus confronté ?
Les pathologies rencontrées dépendent de facteurs démographiques et géographiques. À Bruxelles, nous rencontrons principalement des patients avec des plaies et des fractures résultant d'accidents ou de chutes, mais également des pathologies chroniques nécessitant une intervention chirurgicale planifiée, comme le syndrome du canal carpien et les doigts à ressaut. Ceci dit, nous traitons évidemment toutes les pathologies bien moins fréquentes mais toutes aussi importantes.
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Quelles sont les technologies ou techniques chirurgicales les plus récentes que vous utilisez dans votre pratique ?
En chirurgie de la main, la majorité de nos opérations requièrent peu d’équipement. Nous utilisons principalement des outils de base et nos loupes de microchirurgie. Certains cas nécessitent cependant l’utilisation d’un microscope, qui offre une vision bien plus précise. Son important grossissement du champ opératoire permet de disséquer finement les tissus du patient, et de réparer de tout petits nerfs, artères ou veines.
Nous essayons en permanence de diminuer la répercussion de nos actes chirurgicaux sur le patient afin d’optimiser le résultat final. Dans ce contexte, notre service a pour objectif de rendre disponible les techniques d’écho-chirurgie qui se sont développées depuis quelques années. Il s’agit de repérer les structures à libérer au moyen d’une sonde d'échographie, et de passer sous la peau par une incision minime avec un petit couteau adapté pour libérer le nerf ou le tendon.
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Avec quels autres services ou spécialistes collaborez-vous ?
Le travail d'équipe est au cœur de l’approche du service d’orthopédie. Nous collaborons avec toutes les spécialités médicales et paramédicales en fonction des besoins des patients.
De ce fait, nous sommes en contacts étroits avec les équipes d’orthésistes et de kinésithérapeutes particulièrement, qui confectionnent des orthèses sur mesure pour les patients, et les accompagnent tout au long de leur revalidation. En effet, le geste chirurgical est la première étape vers la guérison mais il ne suffit pas. Le résultat fonctionnel optimal n’est obtenu qu’avec le suivi et les échanges au sein de l’équipe au sens large !