Le tabagisme augmente le risque de complications liées à une opération. A l’occasion de la journée mondiale sans tabac ce 31 mai, découvrez les bénéfices de l’arrêt du tabac avant et après une intervention chirurgicale avec Catherine Papathanasiou, infirmière tabacologue addictologue au sein des Hôpitaux Iris Sud. Elle nous livre aussi quelques conseils pour s’abstenir de fumer.
Pourquoi arrêter le tabac avant une intervention chirurgicale ?
Il est conseillé d’arrêter de fumer ou à défaut, de réduire votre consommation avant une opération car le tabagisme présente de nombreux inconvénients. En effet, il augmente le risque de complications générales telles que les risques infectieux, les risques cardio-vasculaires (arrêt cardiaque, infarctus du myocarde postopératoire, accident vasculaire cérébral, accident thromboembolique,...), les problèmes respiratoires, les complications de cicatrisation ou les retards de consolidation osseuse. En outre, le tabagisme peut être responsable d’une durée d’hospitalisation plus longue et de deux fois plus de passages en unité de réanimation.
Les enfants exposés passivement à la fumée du tabac présentent eux aussi un risque opératoire augmenté. Si votre enfant doit se faire opérer, il est également souhaitable d'arrêter de fumer ou de réduire votre consommation, de ne pas fumer en présence de votre enfant et d’attendre au moins deux heures avant qu’il accède à une pièce où l’on a fumé.
Quels sont les bénéfices de l’arrêt du tabac avant une opération ?
Plus le délai entre l’arrêt du tabagisme et l’intervention chirurgicale est long, plus le risque opératoire diminue :
- 6 à 8 semaines avant l’intervention : disparition du risque opératoire lié au tabagisme.
- 4 semaines avant l’intervention : diminution du risque de complications post-opératoires, meilleure récupération post-opératoire et meilleure circulation sanguine.
- 12h à 48h avant l’intervention : baisse du monoxyde de carbone, ce qui entraîne une meilleure oxygénation.
Quels sont les bénéfices de l’arrêt du tabac après une opération ?
Il est vivement recommandé de poursuivre l’arrêt du tabac après avoir été opéré pendant 2 à 4 semaines pour améliorer la cicatrisation et pendant 2 à 4 mois pour favoriser la consolidation osseuse.
Comment arrêter de fumer et où trouver de l’aide ?
Comme l’explique Catherine Papathanasiou, “tout le monde est capable d’arrêter de fumer. Il faut trouver les bonnes stratégies et les bonnes motivations”.
Pour arrêter de fumer, elle préconise de se faire aider par des personnes de référence, comme votre médecin traitant, qui seront à l’écoute. Elle insiste aussi sur les bienfaits de l’activité physique qui joue un rôle d'anti-stress, d’anxiolytique et d’antidépresseur naturel. De plus, la pratique d’un sport permet de limiter une éventuelle prise de poids.
Par ailleurs, le service de tabacologie des Hôpitaux Iris Sud peut vous apporter aide et soutien. Que ce soit en consultation ou dans le cadre d’une hospitalisation, la tabacologue accompagne et sensibilise les patients à l’arrêt du tabac sur les sites de Joseph Bracops, Molière Longchamp et Etterbeek-Ixelles.
Enfin, les Hôpitaux Iris Sud disposent d’un centre d’aide aux fumeurs. Agréé par le FARES (Fond contre les Affections Respiratoires et pour l’Education à la Santé), ce centre offre un accompagnement personnalisé, auprès d’une équipe multidisciplinaire (pneumologues, diététiciennes, …) et adapté aux besoins de chaque patient.
Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Votre santé n’en sera que meilleure !